C’est grâce à des mouvements dans la poche abdominale d’une de leur femelle couscous que les responsables du zoo de Wroclaw, en Pologne, ont découvert la présence d’un nouveau venu dans leur enclos. Cachotier, un nom de baptême très justement trouvé, n’a pas révélé tout de suite sa présence aux soigneurs animaliers polonais. Il a préféré finir sa croissance à l’abri des regards indiscrets, au chaud contre la peau de sa maman.
« Cela devait faire quelques semaines, voire quelques mois qu’il était né quand nous avons vu quelque chose bouger dans la poche et puis une queue en est sortie », explique Radoslaw Ratajszczak, directeur du zoo, aux journalistes de l’AFP.
Cette naissance est une grande première pour les couscous des Célèbes, un marsupial indonésien qui vit à l’état sauvage sur l’île du même nom où il est menacé par la chasse et la déforestation. « C’est la première fois qu’un représentant de cette espèce naît en captivité », précise en effet Radoslaw Ratajszczak.
Cachotier est probablement nait il y a un peu plus de six mois. Il a été mis au monde à l’état larvaire (il avait donc la taille d’une petite fève) et a terminé sa croissance dans la poche marsupiale (également appelé marsupium) de sa mère. Cette poche contient des mamelles qui permettent aux larves marsupiales de se nourrir et d’achever leur croissance jusqu’au stade juvénile (les membres sont enfin formés et fonctionnels).
« Nous ne savons pas grand-chose de cette espèce, de ses habitudes alimentaires ou de l’importance de sa population, parce qu’elle n’a jamais été étudiée dans son milieu naturel », explique le directeur du zoo.
Le couscous des Célèbes figure sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) où il est classé comme étant « vulnérable ». En raison des menaces que fait peser l’homme sur son habitat, les spécialistes estiment que sa population devrait être amenée à diminuer de 30% au cours des 10 prochaines années.