« Cette hausse est due, entre autres facteurs, au programme de conservation du jaguar lancé en 2005 », a expliqué aux journalistes de l’AFP Gerardo Ceballos, expert de l’Institut d’écologie de l’Université autonome de Mexico. Le chercheur estime également que l’augmentation de la superficie forestière (l’habitat favori du jaguar) a contribué à l’augmentation significative du nombre de jaguar au cours de la dernière décennie.
Malheureusement, la situation n’est pas aussi encourageante sur l’ensemble du continent américain. Les populations de jaguar se concentrent à 90% dans la forêt tropicale et amazonienne qui s’étend du haut plateau central du Mexique jusqu’au Nord-Ouest de l’Argentine. Les chercheurs estiment que 64.000 individus vivraient aujourd’hui à l’état sauvage sur cette zone.
Ce chiffre fait du plus grand félin du continent américain une espèce « quasi-menacée » pour l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Comme pour beaucoup d’espèces animales, c’est au contact de l’homme et de ses activités que la qualité de vie du jaguar s’est dégradée. Les pratiques agricoles humaines ont notamment entrainé une véritable fragmentation (voir une perte pure et simple) de l’habitat de ce majestueux carnivore. Dans certains pays, il est également victime du braconnage.
« La présence du jaguar contribue pourtant au bon fonctionnement des écosystèmes, en régulant les populations d’herbivores », explique Heliot Zarza, vice-président de l’Alliance nationale pour la conservation du Jaguar.
Félicitons-nous cependant de la prise de conscience de la communauté internationale. La protection du jaguar a en effet reçu une impulsion majeure avec la mobilisation de 14 pays latino-américains qui ont décidé d’instaurer une agence de conservation régionale de ce félin.