Les experts de l’Ibama ont estimé que ce projet d’exploitation « présente des lacunes et des incohérences qui empêchent son acceptation [et] la poursuite du processus actuel de Total ».
Le groupe pétrolier tricolore s’est associé à ses homologues britanniques BP et brésiliens Queiroz Galvo afin d’acquérir le droit d’effectuer des opérations d’exploration dans des zones situées à l’embouchure de l’Amazon. Une démarche qui n’a pour l’instant obtenue aucun feu vert de la part des autorités compétentes brésiliennes… et qui pourrait bien rester au point mort en raison de la décision de l’Ibama.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’Institut brésilien se prononce en la défaveur du groupe pétrolier Total pour son incapacité à mener des études d’impact environnemental sérieuses et précises. En 2017, l’Ibama avait en effet souligné son mécontentement face aux manquements de la société française dans ses études d’impact (et notamment en matière de potentielle dispersion de polluants dans la zone d’exploration).
De plus, le projet de Total s’inscrit dans une zone rendue sensible en raison de la présence d’un récif corallien dans les eaux du fleuve Amazone. « L’embouchure de l’Amazone possède un vaste récif corallien, fondamental pour l’équilibre environnemental car c’est un lieu de reproduction, une source de nourriture et le berceau de diverses espèces marines », a notamment expliqué aux journalistes le procureur d’un Etat fédéral opposé à tout projet d’exploration pétrolière.
Des informations confirmées par l’ONG de protection de l’environnement Greenpeace qui mène des expéditions scientifiques pour approfondir la connaissance de cette zone corallienne au sein des eaux de l’Amazone. Découverte en 2016, cette dernière pourrait d’ailleurs être plus grande que ce que l’on pensait et s’étendre sur des concessions où Total souhaite rechercher des gisements d’hydrocarbures.