Beaucoup ont perçu l’élection de Donald Trump à la Présidence des États-Unis comme un coup sérieux à la lutte contre le réchauffement climatique. Certes, cette nomination à la tête d’une des nations les plus influentes sur l’échiquier politique mondial a redonné un peu de crédit aux thèses climatosceptiques qui visent à diminuer la réalité du réchauffement climatique. Mais nul n’est prophète dans son pays : de plus en plus d’États américains s’opposent à la politique environnementale de l’administration Trump et n’hésite pas à le faire savoir sur la place publique.
La Californie est à ce titre qualifiée de leader de la résistance écologique contre Donald Trump : le célèbre État de l’Ouest américain est en effet un des plus vigoureux opposants à la politique menée par le locataire de la Maison Blanche. Et vient à nouveau de s’illustrer dans ce domaine : la Californie vient en effet d’annoncer qu’elle poursuivait l’agence fédérale de protection de l’environnement (EPA) pour avoir assouplie les normes anti-pollution automobiles.
Selon le communiqué de presse publié mardi 10 avril, le ministre californien de la Justice Xavier Becerra et le Bureau californien chargé de la qualité de l’air ont saisi la justice américaine pour porter plainte contre l’EPA. Ils reprochent à l’agence américaine le retrait « illégal » de certaines mesures qui devaient contraindre les principaux pollueurs, comme les raffineries pétrolières et les usines chimiques, d’agir durablement pour réduire leurs émissions polluantes.
« Au lieu de faire une priorité de la santé des Américains qui travaillent dur, l’administrateur de l’EPA Scott Pruitt veut lâcher la bride aux principaux pollueurs. C’est inconscient et illégal », s’est insurgé Xavier Becerra.
Si l’EPA arrive à mettre en place le retrait de ces mesures de protection de la qualité de l’environnement, « des enfants en Californie et partout dans le pays, particulièrement ceux qui vivent près d’usines polluantes, vont grandir avec des tonnes de particules dangereuses supplémentaires dans l’air qu’ils respirent ».
M. Becerra estime que le retrait de ces mesures va à l’encontre de la loi « Clean Air Act » sur la qualité de l’air nord-américain et représente surtout « un retournement capricieux et arbitraire » de la politique menée par l’EPA depuis de nombreuses années. La Californie appelle donc le tribunal à invalider le retrait des mesures concernées.
In fine, la Californie reproche surtout aux dirigeants de l’EPA d’aider Donal Trump à démanteler le Plan Climat mis en place par le précédent Président Barack Obama. Trump a notamment décidé de retirer les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, estimant qu’il était de nature à nuire aux intérêts économiques américains.