Selon l’étude d’Orb Media, ces particules de plastique (notamment du polypropylène, du nylon et du polytéréphtalate d’éthylène) auraient été identifiées dans 93% des échantillons testés. Ces derniers ont notamment été prélevés dans des produits de marques mondialement connues comme Nestle, Evian, San Pellegrino ou encore Aquafina.
Les chercheurs ont isolé en moyenne 10,4 particules de 100 microns (0,10 millimètre) dans chaque litre d’eau. Avec une moyenne de l’ordre de 314,6 particules par litre d’eau, les particules de plus petite taille se sont révélées être encore plus nombreuses.
« Je pense que cela vient du processus de mise en bouteille. Je pense que la plupart du plastique vient de la bouteille elle-même, de son bouchon, du processus industriel d’embouteillage », estime Sherri Mason, professeure à l’université d’Etat de New York.
Les auteurs de cette étude se disent préoccupés par ce phénomène car les dangers de la consommation de particules de plastique sur la santé humaine sont encore aujourd’hui méconnus. « Il y a un lien avec certains types de cancer, la diminution de la quantité de spermatozoïdes ou encore avec l’augmentation de certaines maladies comme le trouble du déficit de l’attention ou l’autisme », explique notamment Mme Mason.
Les réactions des défenseurs de l’environnement n’ont pas tardé à se faire entendre. L’ONG Oceana, qui milite depuis de nombreuses années contre la pollution de nos océans, estime notamment que cette étude donne une raison de plus aux États pour limiter la production de bouteilles en plastique. « Il est plus urgent que jamais aujourd’hui de faire en sorte que les bouteilles d’eau en plastique soient une chose du passé », a déclaré Jacqueline Savitz, responsable de l’antenne Amérique du Nord d’Oceana.
En France, les industriels de l’eau en bouteille ont publié un communiqué pour assurer de la très haute qualité des eaux produites et vendues en France. « Les micro-particules de plastiques sont présentes partout dans l’environnement, ce qui peut fausser les résultats des analyses si elles ne suivent pas un protocole extrêmement rigoureux », a notamment estimé la Fédération nationale des eaux conditionnées et embouteillées (FNECE)