Le célèbre inventeur James Dyson souhaite apporter sa contribution à la démocratisation de la voiture électrique. L’homme d’affaires britannique a en effet annoncé l’ouverture prochaine d’un nouveau centre de recherche, sur un ancien terrain d’aviation du sud-ouest de l’Angleterre, dans lequel ses ingénieurs travaillent d’arrache-pied à la conception d’un nouveau modèle de voiture électrique.
« Je me retiens d’en parler aux bâtisseurs car à chaque fois que je demande c’est retardé d’un mois! Mais normalement c’est pour début mai », a répondu, plein d’enthousiasme, le fondateur de l’empire industriel Dyson à un journaliste de l’AFP qui l’interrogeait sur l’ouverture de son nouveau centre de recherche.
C’est au cœur de la localité de Hullavington, dans le comté du Wiltshire, que Dyson s’apprête à ouvrir un nouveau centre de recherches sur un ancien site de la Royal Air Force. Ce site va ainsi permettre à la célèbre société britannique de se lancer pleinement dans la conception de son propre modèle de voiture électrique. 400 ingénieurs et chercheurs travaillent à plein temps sur la conception de cette voiture. Ils seront les premiers à investir les nouvelles installations de Hullavington.
Soucieux d’investir davantage le domaine des nouvelles technologies, Dyson a lancé en 2017 un plan quinquennal d’investissement mondial d’un montant de 2,5 milliards de livres (soit 2,8 milliards d’euros). « Nous ne sommes pas cotés en Bourse et ne recevons aucune subvention publique, nous finançons nos investissements par nos profits. Donc si nous avons encore plus de succès, nous pourrions passer à la vitesse supérieure », reconnait James Dyson.
Et c’est en premier lieu dans le secteur de l’électromobilité que souhaiterait se lancer la société, motivée par la réussite de Tesla. Une large partie des moyens de l’entreprise va donc être attribuée à la branche voiture électrique de Dyson qui espère vendre ses premiers véhicules à l’horizon 2020.
Si les équipes qui planchent à la création de cette voiture 100% respectueuse de l’environnement seront plus à l’aise à Hullavington « pour effectuer la batterie de tests nécessaires », la société britannique n’a pas encore tranché sur son lieu de fabrication. James Dyson hésiterait encore entre le Royaume-Uni et l’Extrême Orient.
Le Brexit inquièterait-il l’homme d’affaires? « J’espère que tout ira bien dans les négociations entre Londres et ses partenaires. Il serait sensé pour l’Europe de conclure un accord avec le Royaume-Uni, le contraire serait dommageable aux deux parties », estime le capitaine d’industrie à ce sujet.