C’est de la célèbre base de lancement de Cap Canaveral, situé sur la côte est de la Floride, que la fusée Atlas V a décollé jeudi 1er mars en fin de journée. À son bord, le satellite GOES-S (« Geostationary Operational Environmental Satellite ») qui sera mis en orbite autour de la Terre quelques heures plus tard.
Ce satellite météorologique de nouvelle génération va permettre aux équipes scientifiques de la Nasa d’obtenir des images en haute résolution des phénomènes météorologiques en formation dans le ciel des États-Unis. Il permettra donc d’améliorer la précision des prévisions météorologiques.
Il s’agit du second satellite GOES-S à être mis en orbite par le gouvernement des États-Unis dans le cadre d’un programme de recherche mené conjointement par la Nasa et l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA). Le premier GOES-S a été déployé en novembre 2016. Il s’est révélé être un instrument très utile dans la prédiction des ouragans qui ont frappé les Caraïbes lors de la saison estivale 2017.
Le GOES-S est un satellite qui permet en effet d’observer à intervalles réguliers (de 30 secondes à 5 minutes) la formation et l’évolution des tempêtes au-dessus du continent nord-américain. Stephen Volz, un responsable de la NOAA, reconnait que cet équipement a permis de révolutionner la manière d’aborder les prévisions météorologiques : il offre en effet la possibilité aux autorités de mieux prendre conscience de l’ampleur des tempêtes et d’ainsi envisager plus tôt les plans de vigilance ou d’évacuation des zones habitées.
« Cela veut dire que plus de vies sont sauvées et que de meilleures informations environnementales sont mises à disposition pour les responsables locaux », précisent M. Volz.
Les GOES-S nouvelles générations, au centre d’un programme d’investissement de 11 milliards de dollars, vont remplacer la flotte actuelle qui n’a pas connu de modernisation majeure depuis au moins 40 ans. Deux autres satellites conçus par le groupe américain Lockheed Martin devraient être déployés dans les prochains mois.