Les résultats de l’analyse du mazout prélevé sur ces lieux viennent d’être rendus publics. Ils permettent aujourd’hui de penser que ces boulettes de pétrole proviennent très vraisemblablement du Sanchi, le pétrolier iranien qui s’est échoué en mer de Chine orientale le 14 janvier 2018. Les échantillons analysés présentent en effet la même composition que le carburant utilisé par le Sanchi.
« Nous n’avons pas eu connaissance d’un autre accident maritime dans la région qui aurait entraîné une fuite de pétrole. Nous avons donc conclu qu’il y a une très forte probabilité pour que le pétrole qui a atteint les deux îles vienne du Sanchi », explique Takuya Matsumoto, un porte-parole des garde-côtes japonais.
Le Sanchi est un pétrolier iranien qui coulé à environ 300 kilomètres de Shangai en janvier dernier, à la suite d’une collision avec un autre cargo. En plus des lourdes pertes en vies humaines (32 marins ont péri dans cet accident), la communauté internationale craignait une importante catastrophe écologique.
Le navire iranien transportait en effet du condensat, un hydrocarbure léger qui se mélange aux eaux profondes puis forme des boues difficiles à nettoyer (et particulièrement toxiques pour la faune et la flore sous-marine).
Le porte-parole des garde-côtes a cependant tenu à rassurer les ONG de protection de l’environnement : l’évaluation de l’impact de l’accident sur l’environnement ainsi que les analyses d’échantillons d’eau n’ont pas permi d’identifier des niveaux élevés de contamination.
Les boulettes de pétrole en forme de vase ont atteint au moins 16 îles de la région Sud du Japon. Selon les chiffres publiés par le gouvernement japonais, ce ne sont pas moins de 90 tonnes de matière qui ont été recueillies par les habitants de ces zones côtières.