« La hyène tachetée, qui s’est peut-être dispersée du parc national d’Odzala-Kokua au Congo voisin, a été découverte à l’aide d’images prises avec des pièges photographiques dans le cadre d’une étude en cours sur la faune de Batéké », ont fait savoir par communiqué de presse les responsables de l’Agence Nationale des Parcs Nationaux du Gabon.
La hyène en question est passée devant un appareil photo à déclenchement automatique le 25 octobre dernier en parcourant les plateaux du Batéké, un parc national situé au sud-est du Gabon. La bonne nouvelle intervient deux ans après le retour d’un autre animal célèbre qui avait disparu de ce parc : en 2015, les rangers célèbrent en effet la capture vidéo d’un lion mâle, premier grand carnivore à retourner à Batéké.
« Le retour de ces grands carnivores est une belle démonstration que les efforts de nos écogardes et de nos partenaires ont un effet positif sur la faune des plateaux Batéké », s’est félicité Lee White, professeur qui officie à la tête de l’Agence.
Le parc abrite également une autre espèce protégée. Grâce à la protection de la fondation Aspinall, qui œuvre depuis plus de 20 ans à la réintroduction de ce grand mammifère dans cette zone du Gabon, le gorille est en effet toujours présent. Ce mammifère et les autres espèces du parc restent cependant sous la menace des braconniers.
Les autorités africaines ont d’ailleurs annoncé le démantèlement d’un important réseau de trafic d’ivoire en Afrique centrale, à la suite d’une enquête de deux ans.
« En 2017, ce sont au total 6 tonnes 355 kg d’ivoire pesant entre 2 et 5 kg dont 48 grosses pointes entières qui ont été négociées, vendues et principalement acheminées vers le Cameroun et l’Afrique de l’ouest. Le montant des transactions pour cette même année a atteint la somme de 173.322.000 Francs CFA [soit 260.000 euros, ndlr] », a indiqué la présidence gabonaise dans son communiqué.
La situation pour les éléphants est particulièrement préoccupante au Gabon. En seulement dix ans, la population de pachydermes du parc de Minkébé, l’un de leurs derniers refuges, a chuté de près de 80 %.