Le gouvernement français semble aujourd’hui bien décidé à remédier à ce problème. Les collectivités de Guadeloupe, la Région, le Département et les présidents des communautés d’agglomération ont annoncé la mise en place d’un plan bi-annuel d’actions prioritaires sur l’eau potable. Doté d’une enveloppe budgétaire de 71 millions d’euros, ce programme vise à mettre fin à la vétusté du réseau d’eau.
L’état catastrophique du réseau guadeloupéen est un problème identifié depuis longtemps. Cependant, l’attribution de certaines compétences et la gouvernance de ce réseau posaient problèmes aux autorités locales. Et face aux dépenses à engager, les collectivités refusaient de prendre en charge sa réparation.
Un groupe de travail, composé des signataires de l’accord, a donc été mis en place afin de « mener une expertise des travaux proposés et de suivre l’avancement du programme ». Les propositions de ce groupe ne pourront pas concerner des travaux d’un montant supérieur à 71 millions d’euros.
« La maîtrise d’ouvrage des travaux prioritaires que vous avez définis devrait être portée par la Région et le Département », a proposé le président de la Région, Ary Chalus, au cours d’une réunion à Basse-Terre.
Si la Région a d’ores-et-déjà annoncé qu’elle investirait 30 millions d’euros dans ce programme, le Département ne s’est pas encore positionné sur un montant précis. Il est cependant à l’origine de nombreux chantiers entamés au cours des 3 dernières années.
« Si le plan d’urgence conclu hier ne dépasse pas les 100 millions d’euros, c’est parce qu’en trois ans, nous avons conduit pour plus de 40 millions de travaux et que nous avons encore trois opérations en cours qui s’achèveront fin 2018 », a fait savoir Josette Borel-Lincertin, présidente du Département.
Mme Borel-Lincertin a cependant assuré du soutien du Département. « Le conseil départemental accompagnera résolument ce plan, avec son expertise et avec ses moyens ».