La protection la plus répandue est sans aucun doute les filets anti-requins déployés par le gouvernement australien sur de nombreuses plages à risque. Malheureusement, ce dispositif est loin d’être efficace et une étude gouvernementale publiée récemment appelle à leur retrait progressif des eaux australiennes en raison des dégâts qu’ils provoquent sur la faune marine.
Mais la mission de prévention du gouvernement n’est pas perdue pour autant. Les secouristes australiens peuvent en effet désormais compter sur un nouvel outil pour éviter les rencontres fortuites entre les surfeurs et les requins : les drones de surveillance.
Les plages paradisiaques australiennes sont en effet survolées depuis cet été par des drones qui utilisent les technologies de reconnaissance les plus avancées afin d’identifier les objets et autres animaux qui se trouvent dans la mer. Et ainsi alerter nageurs et surfeurs plus rapidement que ne le feraient les sauveteurs.
« On repère les requins et on alerte les nageurs et les surfeurs en temps réel pour qu’ils rentrent sur la plage. Nous pouvons identifier 16 objets différents, comme les requins, les baleines, les dauphins, divers types de bateaux et plein d’autres choses intéressantes », explique Nabin Sharma, concepteur de logiciel à l’Université technologique de Sydney.
Le logiciel de ce drone de surveillance peut en effet faire la différence entre les différents habitants des eaux australiennes : jusqu’à présent, il a réussi à identifier les requins avec un taux de réussite de 90% (contre 16% de réussite pour les outils à l’œil nu).
En plus de faire de la surveillance, ce drone peut également larguer des équipements aux personnes en difficultés, quelques secondes après les avoir repérées. Les secouristes en charge de surveiller la mer à l’oeil nu ne peuvent porter secours à une personne en difficulté qu’après l’avoir repérée et rejointe à l’aide d’un canot pneumatiques.
« Parfois, on ne voit pas par-delà les vagues alors le drone est un élément de sécurité en plus », explique Romilly Madew, présidente du Bilgola Surf Lifesaving Club.
« C’est vraiment géant. C’est cool de voir rassemblées la technologie et la natation. Nous espérons que davantage de gens vont se sentir en sécurité et participer », se félicite Ali Smith, un jeune nageur de 20 ans.