L’objectif de passer à 50% de produits biologiques dans les cantines françaises est une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron. Le Président de la République a d’ailleurs renouvelé cette volonté, lors de son discours de Rungis, en octobre dernier, lors des États généraux de l’alimentation.
Dans un long entretien publié dimanche 3 décembre dans les colonnes du JDD, M. Travert est revenu sur les actions qu’il mène au sein du deuxième gouvernement Édouard Philippe, et notamment son travail pour généraliser les aliments bio à hauteur de 50% dans la restauration collective.
« Oui, ce chiffre fait partie des objectifs d’une grande politique d’alimentation. Il y en a d’autres. Par exemple qu’en 2022, l’essentiel des œufs coquille consommés proviennent d’élevages alternatifs à la cage », a déclaré le ministre de l’Agriculture.
En plus de vouloir rééquilibrer les contrats entre producteurs et distributeurs, afin de mieux rémunérer les agriculteurs tricolores, le gouvernement souhaite également renforcer les liens qui existent entre santé et alimentation. Stéphane Travert a indiqué travailler à la création d’un fonds de prévention public-privé avec la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.
« Il faut investir dans la prévention, notamment vis à-vis des jeunes, amplifier et diversifier les actions d’éducation alimentaire, la sensibilisation, l’information », estime M. Travert.
Interrogé par les chroniqueurs de BFMTV, l’ancien ministre socialiste de l’Agriculture s’est dit plutôt favorable à l’instauration d’un quota de produits issus de l’agriculture biologique dans la restauration administrative française.
« Je suis beaucoup plus favorable à cette stratégie-là qu’à ce qu’a annoncé Nicolas Hulot : un jour obligatoire sans viande à la cantine. Qu’on offre des alternatives avec des repas végétariens, cela me paraît logique, mais qu’on impose un repas végétarien, je trouve ça un peu bizarre », a rajouté Stéphane Le Foll.
Le député de la Sarthe a cependant encouragé le gouvernement à faire preuve de prudence. « On a baissé la consommation de viande, et il fallait le faire [mais] attention, parce que l’équilibre de l’agriculture de demain, c’est de l’élevage et des céréales ».