La Grande Barrière de Corail est un récif situé en Australie, au large des côtes de l’État du Queensland. Ce célèbre récif inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO mesure plus de 2.600 kilomètres de long, pour une superficie totale de 344.400 kilomètres carrés. Connu pour être visible depuis l’espace, ce récif corallien est la plus grande structure créée par des organismes vivants du monde. Véritable joyau de la nature, la Grande barrière est cependant menacée par les effets du réchauffement climatique, comme beaucoup d’écosystèmes tropicaux.
En 2016, une équipe de scientifiques travaillant sur la Grande barrière enregistre pour la seconde année consécutive un des plus graves épisodes de blanchissement de toute l’histoire du récif. Selon les travaux de cette équipe de chercheurs australiens, ce phénomène est à mettre sur le compte de la hausse des températures de notre planète.
Une seconde étude suggère cependant que la dégénérescence des coraux ne touche pas l’ensemble des coraux de la Grande barrière. Une petite portion a en effet été identifiée comme étant suffisamment saine pour servir à régénérer les coraux touchés par le blanchissement.
« Ces coraux ont le potentiel de procurer des larves indispensables pour restaurer les autres récifs endommagés », précisent en effet les scientifiques en charge de cette découverte, dans une étude publiée récemment dans la revue PLOS Biology.
« Découvrir ces récifs est un peu comme trouver le système cardiovasculaire de la Grande barrière de corail. Bien que ces cent récifs ne représentent que 3% de l’ensemble des quelque 3.800 récifs formant la Grande barrière, ils ont le potentiel pour fournir des larves à près de la moitié de l’ensemble de ce vaste écosystème en une seule année », précise Peter Mumby, principal auteur de cette étude, et membre de l’Université de Queensland en Australie.
Des chercheurs de l’Université de Southern Cross ont annoncé dans le même temps des résultats prometteurs dans leur expérimentation consistant à cultiver des coraux sains dans une partie de la Grande barrière pour ensuite les transplanter dans une zone affaiblie.
L’équipe en charge de ces opérations a concrètement collecté une importante quantité d’ovules et de spermes de coraux afin de produire de vaste quantité de larves pour une transplantation dans une zone endommagée. Après huit mois d’observation, le corail juvénile est toujours en vie et ne cesse de croître.
Mais ces deux annonces ne signifient pas pour autant que la Grande barrière de corail est tirée d’affaire ou qu’elle se trouve dans un état satisfaisant. Il est aujourd’hui plus que jamais nécessaire de mettre en place des mesures de protection efficientes au niveau des récifs en danger et, de manière générale, d’intensifier la lutte contre les émissions de CO2 responsables du réchauffement climatique.