« Il est temps que le Nicaragua signe aussi l’accord de Paris. Dans les prochains jours ou semaines, nous allons donc le signer », a déclaré officiellement le Président du Nicaragua, Daniel Oretega, mercredi 18 octobre.
En septembre dernier, lors d’une rencontre avec les responsables de la Banque mondiale, les autorités nicaraguayennes avaient déjà annoncé leur intention de rejoindre l’Accord de Paris. L’information, brièvement mise en ligne sur le site officiel du gouvernement, avait cependant été retirée sans explication au bout de quelques heures.
Le gouvernement du Nicaragua avait jusqu’à présent refusé de signer l’Accord de Paris sur le climat, estimant que les mesures prévues n’allaient pas assez loin. Le président Ortega a pendant longtemps dénoncé la « fragilité » de ce traité ne comportant pas suffisamment « de mesures contraignantes ». Soucieux de trouver des solutions viables au phénomène du réchauffement climatique, le pays a néanmoins participé « à toutes les réunions liées à l’accord de Paris ».
Le Nicaragua était un des derniers pays réfractaires à cet accord climatique. Les États-Unis et la Syrie sont donc désormais les deux dernières nations à ne pas reconnaitre ce traité international qui vise à limiter la hausse des températures terrestres en dessous de la barre des 2°C par rapport à l’ère industrielle.
« La réputation de paria climatique de l’administration Trump n’en sort que plus renforcée », estime David Waskow, directeur du World Resources Institute.
Des rumeurs d’un possible revirement des États-Unis sont parues dans la presse américaine ces dernières semaines. Mais la Maison Blanche a tenu a rapidement mettre les choses au clair : « le Président a été clair, les États-Unis se retirent de l’accord sauf si nous obtenons des conditions pro-américaines ». Donald Trump estime en effet que les termes de l’Accord de Paris sont plus favorables à des pays comme la Chine.
Emmanuel Macron, Président de la République française, a tenu à rappeler que la communauté internationale ne comptait pas renégocier l’Accord de Paris. « Le détricoter serait détruire un pacte qui n’est pas seulement entre les États mais aussi entre les générations. Je respecte profondément la décision des États-Unis et la porte leur sera toujours ouverte. Mais, nous ne reculerons pas », a-t-il déclaré lors de la dernière Assemblée générale des Nations Unies.