Le climato scepticisme de Donald Trump, qui a décidé de retirer les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat, n’est pas forcément la philosophie dominante outre-Atlantique. La Californie, État situé sur la côte Ouest américaine, vient en effet d’annoncer sa volonté d’intensifier son combat contre le réchauffement climatique. Les parlementaires californiens ont en effet décidé de prolonger jusqu’en 2030 les mesures rigoureuses de lutte contre le réchauffement climatique.
L’Assemblée et le Sénat californiens ont notamment approuvé, lundi 17 juillet, la prolongation du marché carbone : une décision perçue comme un véritable acte militant et une victoire majeure pour Jerry Brown, gouverneur démocrate du « Golden State » et personnalité très engagée sur le terrain de la politique environnementale.
« Ce soir, la Californie s’est dressée une fois de plus pour affronter résolument une menace existentielle. Républicains et démocrates ont mis de côté leurs divergences pour prendre une décision courageuse. C’est à cela que ressemble une bonne gouvernance », a déclaré M. Brown qui souhaite que la Californie respecte les engagements pris par le précédent président lors de la COP21. « Le changement climatique est bien réel. Il menace toute forme d’organisation humaine ».
Le marché carbone de Californie a été créé il y a 5 ans afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre de ses entreprises. Selon cette nouvelle législation, les entreprises devaient acheter des permis pour compenser chaque tonne de dioxyde de carbone rejetée dans le cadre de leur activité. Les sociétés les plus polluantes pouvaient acheter des crédits d’émissions à celles qui polluent le moins.
En plus de la prolongation de cette taxe carbone, les parlementaires de Californie ont décidé d’approuver des mesures qui visent à augmenter le contrôle de la pollution atmosphérique et à accroître les pénalités pour les organismes les moins respectueux de l’environnement.
Il faut dire que l’enjeu est de taille pour la Californie, qui compte parmi les pires États américains en termes de qualité de l’air. Soucieux d’améliorer le bilan carbone de leur territoire, les autorités californiennes se sont engagées à diminuer de 40% leurs émissions de dioxyde de carbone d’ici l’horizon 2030 (par rapport aux niveaux de 1990). Les premiers résultats de cette politique volontariste se font d’ores-et déjà sentir, les émissions de CO2 californiennes ayant considérablement diminué au cours de ces 10 dernières années.
La Californie fait partie des trois États américains qui ont décidé de s’insurger contre la politique climatique désastreuse de Donald Trump. « Déterminés à atteindre l’objectif américain de réduction de 26 à 28% des émissions de gaz à effet de serre », les gouverneurs démocrates de New York, de Washington et de Californie ont en effet annoncé en juin dernier la création de « l’alliance pour le climat ».