Cela faisait plusieurs jours que la rumeur se faisait persistante. C’est désormais officiel : les États-Unis se retirent purement et simplement de l’accord de Paris sur le climat. Le président américain Donald Trump a annoncé cette décision lors d’une allocution en direct de la Maison Blanche, le 1er juin 2017, après plusieurs semaines de réflexion.
Les États-Unis ne sont plus le pays moteur de la lutte contre le réchauffement climatique qu’ils étaient sous la présidence de Barack Obama. Donald Trump, climato-sceptique et pro-énergie fossile assumé, voulait en effet mettre un point d’honneur à se distinguer de son prédécesseur. C’est désormais chose faite.
« Les Etats-Unis vont se retirer de l’accord de Paris sur le climat », a déclaré l’homme d’affaires devenu Président des États-Unis, affirmant à nouveau qu’il ne « voulait rien qui puisse se mettre en travers » de son action en faveur de la croissance économique américaine. Trump estime en effet que l’objectif américain de réduction des émissions de gaz à effet de serre (28% d’ici 2025) est contraire aux intérêts économique de son pays (et notamment à l’industrie fossile).
Le retrait des États-Unis de l’accord de Paris sur le climat était une promesse de campagne de Donald Trump. Il aurait cependant longuement hésité avant de la mettre à exécution : de nombreuses voix se sont faites entendre sur la scène internationale, mais également au sein même de son administration, pour rappeler l’urgence d’agir face au dérèglement climatique.
Rien n’a malheureusement réussi à faire revenir Trump à la raison, provoquant de vives réactions au sein de la communauté internationale. De nombreux gouvernements, de puissants chefs d’entreprise et d’influents membres de la société civile se sont ainsi indignés de la décision américaine. Réunis en sommet à Bruxelles quelques jours après la décision de Trump, l’Union Européenne et la Chine ont confirmé leur détermination à reprendre le flambeau de la lutte contre le changement climatique.
« L’Europe et ses solides partenaires dans le monde entier sont prêts à montrer la voie. L’accord de Paris durera. Le monde peut continuer à compter sur l’Europe », a promis Miguel Arias Canete, commissaire européen à l’Action pour le climat qui a mené les négociations au nom de l’UE lors de la COP21 à Paris.
« Nous pensons que l’accord de Paris reflète l’agrément le plus large de la communauté internationale autour de la question du changement climatique. Les parties prenantes doivent chérir ce résultat chèrement gagné », a de son côté déclaré Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Le Président français, Emmanuel Macron, s’est également fendu d’une déclaration officielle pour faire part de sa déception au Président américain. Il a affirmé qu’il s’opposerait à toute renégociation de l’accord de Paris et a rappelé qu’il était de la responsabilité de chacun de « rendre sa grandeur à notre planète » (« Make our planet great again », détournement du slogan de campagne de Trump, « Make America great again »).