Cette édition 2017 du festival de Cannes a été marquée par le retour d’Al Gore, ancien vice-président américain fortement engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique. Devenu cinéaste il y a une dizaine d’année pour les besoins d’un documentaire dénonçant les effets dévastateurs des émissions de gaz à effets de serre, Al Gore était de retour cette année sur la Croisette pour présenter son nouveau film.
C’est en 2006 qu’Al Gore présente au public du monde entier « Une vérité qui dérange », un long métrage qui contribue largement à éveiller les consciences sur les dangers du réchauffement climatique sur l’équilibre des écosystèmes de notre planète. 3ème documentaire le plus visionné aux États-Unis, « Une vérité qui dérange » obtient à l’époque de sa sortie 2 Oscars.
De retour à Cannes en 2017, Al Gore n’a rien perdu de sa détermination. « Maintenant, nous avons les solutions, et ce qu’il nous reste à faire c’est rassembler la volonté politique nécessaire pour mettre en œuvre ces solutions suffisamment rapidement », estime le candidat malheureux de l’élection présidentielle américaine de 2000.
Al Gore, véritable figure morale dont la vie semble dévouée au climat, a monté les marches le 22 mai dernier en compagnie de l’ex-ministre française de l’Écologie, Ségolène Royal, à l’occasion de la projection de son nouveau documentaire, « Une suite qui dérange : le temps de l’action » présenté hors compétition au festival de Cannes.
Ce nouveau documentaire propose de suivre Al Gore dans son combat contre le réchauffement climatique. Les caméras le suivent alors qu’il voyage aux quatre coins du monde pour sensibiliser les citoyens du monde entier et exercer son influence sur la politique climatique internationale. Alors que les enjeux n’ont jamais été aussi importants, l’ex vice-président défend l’idée que les périls du changement climatique peuvent être surmontés par l’ingéniosité et la passion des hommes.
« Nous savons maintenant, après quatre mois d’administration, que personne, même pas un président, ne peut arrêter le mouvement pour le climat », estime Al Gore devant les journalistes cannois. La référence est entendue : Al Gore estime que les États-Unis devraient rester dans l’accord de Paris malgré le scepticisme de son nouveau président.
Se définissant lui-même comme un animal politique, Al Gore n’a pas manqué de montrer son soutien au nouveau président français. Il a en effet profité d’une conférence de presse pour saluer l’engagement d’Emmanuel Macron. « Je pense qu’il apporte un énorme sursaut d’espoir, dont nous avions vraiment besoin, pour rechercher, au niveau mondial, des solutions à la crise climatique ».