C’est en France, au cours du printemps prochain, que sera expérimenté pour la première fois au monde le Sea Bubble. Cette embarcation 100% électrique a été imaginée par le navigateur Alain Thébault pour le transport des personnes sur les voies fluviales. Il contribuera ainsi à réduire les émissions de dioxyde de carbone du secteur des transports et à favoriser l’atteinte des objectifs que s’est fixés la France dans le cadre de sa transition énergétique.
Au printemps prochain, « vraisemblablement en mars, je vais monter dans une Sea Bubble. Je sais nager, mais j’ai confiance« , a déclaré, amusée, la Maire de Paris, lors de sa cérémonie de vœux à la presse. Anne Hidalgo, Maire de Paris. C’est lors de cette rencontre avec les médias français, au cours de laquelle elle a évoqué les innovations qui seraient déployées dans les transports franciliens, que la Maire de Paris a annoncé l’expérimentation du Sea Bubble, une voiture électrique qui « vole sur l’eau ».
Fortement engagée dans la lutte contre la pollution qui gâche la vie des Parisiens, et soucieuse de favoriser le déploiement des moyens de transports plus respectueux de l’environnement, Anne Hidalgo contacte Alain Thébault dès novembre 2015 afin que Paris soit la première ville à expérimenter sa nouvelle invention : le Sea Bubble.
Le Sea Bubble est un véhicule de 5 places qui « plane » au-dessus de l’eau grâce à deux paires d’ailes immergées implantées sur une coque arrondie. Grâce à une propulsion totalement électrique, et dont le rechargement s’effectue via des panneaux solaires, il permet de transporter 4 personnes sans émettre un seul gramme de CO2 dans l’atmosphère.
« Ces bulles sont à zéro émission, elles volent au-dessus des fleuves ou des lacs : idéal pour désengorger le trafic routier, sur la baie de San Francisco, sur la Tamise, ou sur la Seine, qui sont sous-utilisées« , explique le concepteur de cette innovation, Alain Thébault.
Une dizaine de ces taxis fluviaux électriques seront testés sur la Seine d’ici juin prochain. Avec, pour objectif, de déployer le Sea Bubble à plus grande échelle dans la capitale : « ce n’est pas anecdotique. Sea Bubble, cela va être un transport qui sera je pense le futur service de taxis sur la Seine, potentiellement« , se réjouit en effet Anne Hidalgo.
Il reste encore des étapes à franchir avant de voir le Sea Bubble en service sur la Seine. Il s’agira notamment de voir si le projet peut être un modèle économique viable. Mais une chose est sûre : à l’heure où le secteur des transports est responsable de plus d’un quart des émissions françaises de gaz à effet de serre, aucune solution visant à améliorer le bilan carbone des moyens de transports doit être négligée.