Site : http://www.cniid.org
Date de création : 1997
Descriptif général :
Le Centre national d’information indépendante sur les déchets (CNIID) est une organisation non-gouvernementale agréée pour la protection de l’environnement. Cette association à but non-lucratif (loi de 1901) a été créée en 1997 et est spécialisée dans les problématiques relatives au traitement des déchets municipaux. Encore relativement méconnue du grand public, elle n’en appartient pas moins au réseau Alliance pour la planète et au Bureau Européen de l’Environnement.
Principalement financé par les dons de ses adhérents, de certaines associations et de fondations privées (NDLR : L’Etat lui a cependant accordé une subvention de fonctionnement de quinze mille euros en 2008), le CNIID est politiquement indépendant et, à l’image de l’essentiel des autres associations de protection de l’environnement, n’est de facto la « voix » d’aucune entreprise ni d’aucun conglomérat.
Missions :
Ainsi qu’il le précise sur son site Internet, le travail du CNIID consiste d’abord à « palier le manque d’information INDÉPENDANTE sur la gestion des déchets et à porter les intérêts de la société civile au niveau local, national et européen ».
Le Centre « fait partie et assure le secrétariat de la Coordination nationale pour la réduction des déchets à la source » (NDLR : en quantité et en toxicité), laquelle constitue son autre grand cheval de bataille. Lancée en 1995, soit deux ans avant le CNIID, cette Coordination est en fait un réseau qui regroupe près de deux cents associations de terrain locales, des collectifs et des fédérations régionales (NDLR : En France, en Belgique et même en Angleterre), et qui milite « pour la mise en place d’alternatives à l’incinération, à la mise en décharge » et à l’enfouissement.
Outre un recours accru au recyclage et l’instauration d’un « moratoire sur les nouvelles capacités d’incinération et de co-incinération sur les déchets ménagers et assimilés », le Centre prône aussi, entre autres, la réduction des emballages et la mise en place par les établissements hospitaliers d’une politique de substitution du PVC (NDLR : d’autant qu’il existe déjà « des produits de remplacement plus sûrs présentant les mêmes caractéristiques […] pour la majorité (de ses) utilisations finales »). Au niveau social, il pointe l’absence d’« un véritable débat public autour de la gestion des déchets », une absence de concertation qui selon lui freinerait l’évolution vers un traitement plus écoresponsable.
Le CNIID émet régulièrement des publications très ciblées sur le traitement des déchets, tantôt dénonciatrices, tantôt informatives, qui se basent sur des études ou des ouvrages scientifiques, peuvent bénéficier du soutien financier de la Commission européenne et constituent l’un des piliers de sa mission d’information du public.
Il intervient aussi régulièrement à l’extérieur, « à la demande d’associations, de collectifs ou de collectivités territoriales ». Ainsi, l’ONG peut notamment animer des débats (« à la suite par exemple de la projection d’un documentaire ou d’un film »), participer à des réunions publiques ou à des tables rondes sur la réduction et la gestion des déchets ou encore procéder à des actions de sensibilisation dans les établissements scolaires.
Réalisations (liste non exhaustive) :
Hormis les initiatives précitées, le Centre a procédé, les 28 et 29 novembre 2008, à la formation moyennant rétribution d’élus et d’associations sur la réduction et la gestion des déchets. Elle prodigue également son savoir-faire à des professionnels de la santé « sur la réduction et le tri à la source des déchets hospitaliers » moyennant des formations plus spécialisées qui font partie intégrante des actions qu’elle entreprend « sur la prévention quantitative et qualitative des déchets municipaux et des déchets générés par les établissements de santé ».
Parmi les exemples récents d’interventions énumérés sur son site Internet, le CNIID a pris part à la Conférence-débat « Les déchets dans les échanges Nord-Sud » à l’Institut Polytechnique LaSalle de Beauvais (Oise) en novembre 2008 et a participé à une réunion publique sur le thème des déchets d’emballage avec l’association La Ruche de Vanves en mars dernier.
Il peut donc apporter sa pierre à l’édifice à des conférences au rayonnement strictement local mais la plupart des parutions dont les caractéristiques ont été développées ci-dessus, elles, traitent de faits, d’évolutions ou de revendications à caractère national. Il en est de même concernant les fiches pratiques et les fiches techniques. Celles-ci portent généralement « sur de nouveaux procédés souvent présentés, à tort ou à raison, comme des alternatives ».
De même le Centre, qui publie chaque année son rapport d’activité, participe-t-il à des campagnes, à des réunions ou à des manifestations de toute première importance.
Il était ainsi de la table ronde finale sur les déchets lors du Grenelle de l’environnement, de la campagne « Prévention » créée en avril 2008, et a organisé la même année l’Annual General Meeting du réseau européen Health Care Without Arm, dont il est membre depuis 1997. Il a également fait la promotion du film « Biutiful cauntri », sorti en juillet 2008 sur les grands écrans français et qui traite de la crise des déchets à Naples – crise pas encore résolue – , et (NDLR : via les associations locales de la Coordination pour la réduction des déchets à la source) « a transmis un questionnaire aux candidats à l’élection municipale leur permettant de témoigner par écrit des engagements pris en terme de politique de réduction et de gestion des déchets ». L’an passé, le CNIID s’est notamment attaché à « (interpeller) les maires élus qui avaient répondu et (à vérifier) le respect ou pas des engagements pris ».
Enfin, en plus d’organiser chaque année « une ou deux réunions nationales sur un thème particulier » lestées de la participation d’intervenants spécialisés, il organise « ponctuellement, au niveau national, des actions de terrain ». Ainsi l’opération « Dégage l’emballage », qui a été organisée dans une cinquantaine de départements pendant plusieurs années et se traduisait par la venue de groupes de « déballeurs » dans les supermarchés « pour protester contre l’invasion des emballages et sensibiliser le consommateur ».
Direction :
Le CNIID comptait, fin 2008, 2 389 adhérents. Les cinq permanents du Centre sont dirigés par Sébastien Lapeyre. Présidé par Claude-Noële Pickmann, le Conseil d’administration, lui, se compose de sept administrateurs élus chaque année par l’assemblée générale.
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Centre national d’information indépendante sur les déchets (CNIID)
21, rue Alexandre DUMAS
75 011 PARIS
Tel : 01 55 78 28 60